De nationalité française, Maria de Faykod est née en Hongrie d’un père suédois, médecin, et d’une mère hongroise, professeur de mathématiques et de physique.
Son talent pour la sculpture se manifeste très tôt ; dès son plus jeune âge, Maria de Faykod reconnaît que la sculpture sera son moyen d’expression le plus profond, le plus complet.
À l’âge de quatorze ans, elle reçoit déjà ses premières commandes et se voue pleinement à la création. Son art est relié à la tradition du Beau des grandes civilisations, mais sa sensibilité créatrice nous emmène vers une nouvelle approche qu’elle formule ainsi: « Il ne s’agit pas d’exprimer les phénomènes passagers de ce monde visible, mais de pouvoir pénétrer sous les pellicules subtiles d’une autre réalité où se révèle un ordre supérieur, celui de l’ordre spirituel.»
En 1975, elle s’installe à Paris, comme réfugiée politique.
Elle obtient son diplôme à l’École Nationale Supérieure des Beaux- Arts de Paris. En parallèle, elle étudie la philosophie et la métaphysique à la Sorbonne.
Sa prédilection pour le marbre l’amène à partager son temps de création entre Paris et Carrare où elle travaille en taille directe dans les blocs de marbre. À ce propos, elle écrit :
« Cette matière contient en elle la quatrième dimension, une vibration totale du temps universel. […] Le marbre est un support complet de la création libre, il possède une double réalité d’un ordre différent. Il y a dans celui-ci le temps géologique, de la substance organique pétrifiée, mais il renferme aussi la lumière, la mémoire spirituelle du vivant. »
Ses œuvres sont exposées dans la GALERIE DE FAYKOD à Paris.
Simultanément à cette période, Maria de Faykod crée l’Académie de l’Art Absolu à l’Abbaye Royale de Celles-sur-Belle. Dont le but est de sensibiliser les étudiants sur la recherche permanente de la conception de l’art sur l’absolu et de développer ainsi une nouvelle façon de voir et d’observer la réalité.
Ses sculptures monumentales ornent les places de plusieurs grandes villes partout dans le monde, en Afrique du Sud, aux Philippines, aux États-Unis, en Allemagne, en Hongrie, en Italie…Monument National aux Évadés de Guerre, 16ème arrondissement de Paris. On les rencontre également dans des musées et dans des collections privées.
Elle participe à de nombreuses expositions, la plupart du temps comme invitée d’honneur, en France et à l’étranger et reçoit de nombreuses distinctions.
Plus de six cents sculptures sont sorties de ses mains, pour la plupart sculptées en taille directe dans le marbre de Carrare.
De 2003 à 2008 l’artiste réalise 17 sculptures monumentales en marbre de Carrare le « Chemin de Croix de la Résurrection » commandées par les Sanctuaires de Lourdes
En 1988, elle quitte Paris pour s’installer dans le Var à Aups où elle crée son musée. Le MUSÉE DE FAYKOD a été inauguré en juillet 1996.
Au cœur d’un paysage méditerranéen, ce Musée à Ciel Ouvert expose des œuvres en marbre de Maria de FAYKOD. Tel un îlot enchanteur, dédié à l’éloge du Beau, ce lieu exceptionnel crée une interaction entre l’Art et la Nature et constitue un trésor du Patrimoine de la Provence.
Les œuvres de Maria de Faykod ne sont pas seulement l’expression d’un style personnel, elles sont également les témoins des retrouvailles avec l’intemporel, annonçant de nouveaux liens avec la transcendance. Les sculptures représentent des corps humains qui portent les valeurs authentiques de l'art, du vrai et du beau avec, en plus, une évocation de l'énergie qui traduit la transcendance de la matière, rendant visible ce qui est invisible.
« La création est un cheminement du solide au subtil, de la matière au spirituel. L'informe prend forme, le corps spirituel se visualise dans le marbre. Le processus de la création est un perpétuel élan vers le Beau, un désir de Dieu. Pour l’art, la spiritualité est indissociable. » (Maria de Faykod)
La force et la subtilité, par la finesse des traits, confèrent aux œuvres une puissance exceptionnelle. Le message dans le marbre, exprimé d'une manière très résolue, ne parle que d'élan, d'envol, de souffle. Énonce la réalité profonde de l'homme et de l'univers et constitue simultanément la reconnaissance d'une réalité supérieure, comme le souvenir immémorial. Assurément, Maria de Faykod occupe une place singulière dans l'art d'aujourd'hui.
Dr. Elizabeth Philpot
Historienne d’art